Expositions & événements

NO MAN’S LANGUE, avec Ghérasim Luca

Mise en scène : Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin
Avec : Solène Arbel, Thomas Giraud, Romain Jarry, Brieuc Jeandeau et Martine Valette
Création sonore : Johann Loiseau
Création Lumière : Jean-Luc Petit
Avec l’aimable participations du personnel de la bibliothèque Mériadeck.

NO MAN’S LANGUE textes de Ghérasim Luca, une nuit dans la bibliothèque Mériadeck et faire raisonner la parole du poète.

Ghérasim Luca
Salle des conférences - "La mort morte"
Escalators de la bibliothèque - "Passionnément"
ascenseurs de la bibliothèque - "Madeleine"
Archives de la bibliothèque - "Auto-détermination"

PROGRAMME du 21 novembre 2008
  • Conférence de Serge Martin sur l’écriture de Ghérasim Luca (17h) Salle des conférences de la Bibliothèque Mériadeck.
    Serge Martin est maître de conférences en langue et littérature françaises à l’IUFM de Basse-Normandie, centre de Caen. Il a dirigé en 2005 le supplément de la revue Triages consacré à Gherasim Luca intitulé « avec Gherasim Luca passionnément... »
  • Projection du film Comment s’en sortir sans sortir (18h) de et par Ghérasim Luca réalisé par Raoul Sangla, Fr, 1989, 55’, DVD.
    Salle des conférences à la Bibliothèque Mériadeck : Entendre, voir, lire Ghérasim Luca, c’était redécouvrir le pouvoir primordial de la poésie, sa puissance oraculaire et sa vertu de subversion, écrivait André Velter. Pour ceux qui assistèrent aux récitals qu’il donnait (pour le festival Polyphonix au MoMA à New York, au Centre Georges Pompidou à Paris ou dans différents centre culturels à Rennes, Nancy, Stockholm...) ou qui le découvrirent dans Comment s’en sortir sans sortir, récital télévisuel, sa présence était une transe calme, un envoûtement unique, inoubliable
  • NO MAN’S LANGUE Création théâtrale in situ à 21h à la Bibliothèque Mériadeck.
    Cette recherche théâtrale prenant comme matériau les poèmes de Gherasim Luca a été impulsée par la pensée de Gilles Deleuze, notamment à travers la lecture de Critique et Clinique, Dialogues et Superpositions. Il écrira à propos de l’écriture de Gherasim Luca : Bégayer, en général, c’est un trouble de la parole. Mais faire bégayer le langage est une autre affaire. C’est imposer à la langue, à tous les éléments intérieurs de la langue, phonologiques, syntaxiques, sémantiques, le travail de la variation continue. Faire vibrer, bifurquer la langue, la mettre en état de perpétuel déséquilibre, cela crée une tension du langage qui transforme les corps et désoriente la scène. Les acteurs ne sont pas des personnages, ni la voix des auteurs, ils sont mus dans l’épreuve et la jubilation par une variation continue d’intensités et d’affects. Faire un usage mineur d’une langue majeure, en babillant, en bégayant, c’est pour nous une manière d’échapper à l’ordre établi du langage, de le déstabiliser et ainsi de générer un « devenir minoritaire : non pas faire semblant, non pas faire ou imiter l’enfant, le fou, la femme, l’animal, le bègue ou l’étranger, mais devenir tout cela, pour inventer de nouvelles forces ou de nouvelles armes » . A la frontière du non-sens, les acteurs tracent des lignes de fuite et de désir qui, peu à peu, par babils et bégaiements successifs, dévoilent la potentialité de chacun de « s’inventer langage ».
  • Exposition des oeuvres plastiques de Ghérasim Luca (nov / dèc 2008) dessins, cubomanies, photos, livres-objets, manuscrits…

Production : Cie des Limbes, Bibliothèque Mériadeck, Festival Novart à Bordeaux